Les tranchées, respect, hommage !



Là-bas, sur le pré, fleurissent des pâquerettes

là-bas, c'est le printemps, la nature est en fête

pourtant,

à l'autre bout du champ,

ils ont creusé...des tranchées

Là-bas, dans la pénombre, des hommes suent la peur

là-bas, il fait si sombre, à l'intérieur des cœurs.

C'est le bruit des fusils

qui fait taire l'oiseau

c'est l'horreur qui surgit

tout au bout d'un drapeau

la terre, jusqu'aux genoux

pour ceux qui sont debout.

Entre eux, c'est le silence et la honte et le froid

entre eux, dans leur présence, c'est le sang, c'est l'effroi !

Pourtant, soyez en sûr, aucun d'eux n'a voulu

de cette déchirure ; au nom qu'ils ont tous lu

car, c'est pour la Patrie, pour un lopin de terre

que maintenant ils prient dans le bruit de la guerre.

S'ils marchent, le regard, perdu dans les étoiles

ils ont les yeux hagards, l'espoir a prit les voiles

et ceux qui sont en face, perdent, jusqu'à leur foi

qu'elle est donc cette farce, qui donc leur dit « tu dois ».

Ils se croyaient tous frères, mais ils se tuent pourtant

dans les tranchées, se mêlent, et la boue et le sang !

Mais un éclair surgit, ce n'est pas le canon...

ni non plus les fusils, quel est ce bruit de fond ?

Et le vent qui se lève, poussant les noirs nuages

le soleil ! Oh ! Doux rêve, ils reprennent courage.

Ils déposent les armes, refusent de se battre

soudain, coulent les larmes, ils dansent quatre à quatre

mais quel était ce bruit, qui les a tous changés

c'est l'Amour de la vie, c'est la Fraternité !


                  Martine


©Martine BONNIN - 06 59 19 00 34 - 29 bis rue d'arsonval -  FOURAS 17450
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